jeudi 24 juin 2010

Symbolique souvenir

Rita Turbide - Porte drapeau

Depuis 1976, mon symbole de la fête nationale des Québécois a toujours été Rita Turbide.
Au delà de sa fidélité au parti fondé par René Lévesque, Rita était une farouche guerrière engagée dans un combat pour un Québec francophone dans l'expression et dans l'esprit, mais aussi un Québec totalement autonome, délivré de tous liens avec la couronne d'Angleterre. Femme libre, avant-gardiste, elle pouvait investir son énergie et sa foi dans une cause politique tout en acceptant la complexité paradoxale de sa jeune amie immigrante incapable d'accepter frontière ou scission et pourtant ardente défenderesse de la primauté du français dans sa province d'adoption. 

Aujourd'hui, je chante avec Gilles Vigneault:

Le temps qu'on a pris pour dire que l'on s'aime, 
C'est le seul qui reste au bout de nos jours

Sachant que Rita a su vivre ces mots dans toutes ses amitiés. 

Ces mots, elle les a portés si haut que ce temps qu'il me reste, ce temps qu'elle a donné, est le drapeau avec lequel je me vêtirai aujourd'hui.



samedi 19 juin 2010

Gala de l'Ordre du Bleuet


C'est aujourd'hui que l'Ordre du Bleuet nommera 14 nouveaux membre. Voir ici


Le crédo de l'Ordre

Nos artistes, par leur talent, sont devenus les ambassadeurs d'une terre féconde où cohabitent avec succès toutes les disciplines artistiques. Cet extraordinaire héritage nous le devons à de nombreuses personnes qui ont contribué à l'éclosion, à la formation et au rayonnement de nos artistes et créateurs. La Société de l'Ordre du Bleuet a été fondée pour leurs rendre hommage.

lundi 7 juin 2010

10 697 citoyens ont dit oui à la jeunesse et à l'avenir

Ah! que j'aurais voulu que toute la région du Saguenay puisse se prononcer sur le choix proposé, hier 6 juin! On aurait dû avoir ce droit, puisque nos impôts versés au fédéral et au provincial serviront à la restauration de l'auditorium du Cégep de Chicoutimi. 

Mais, je suis une Saguenéenne de Saint-Fulgence et donc sans droit de vote au sujet d'une salle de spectacle qui coûtera aux contribuables bien plus cher que ce que les tenants de la rénovation ont déclaré au cours des semaines précédentes. Ce silence ne sera pas entendu.

Non, je ne suis pas étonnée du résultat. Pas étonnée que 70% de la population ait choisi de ne pas se déplacer. Certains parce qu'ils sont totalement indifférents face à l'une ou l'autre des deux options. Sans doute, avaient-ils bien saisis que la différence des coûts entre les deux options étaient à plus ou moins deux millions pour les payeurs de taxes. Moins cher que le dédommagements que BTF, comme le dit cet article : «la Cour suprême du Canada a confirmé le jugement des deux premières instances, qui condamnent Saguenay à dédommager la firme BTF d'une somme de 4 M$ pour avoir attribué illégalement à un concurrent (L'Immobilière) le contrat de l'évaluation municipale à Saguenay pour les années 2004 à 2009.» Les autres, parce que les autres....

Je ne suis pas surprise que 67% du tiers de la population se soit laissé convaincre par l'appel à la restauration de l'auditorium. Leur vision est différente. C'est une conséquence. Et comprenne qui peut.

Malgré tout, je n'ai pas l'humeur orageuse. C'est inouï et enthousiasmant ce que Marie, Éric, Patrice et de nombreux compagnons de conviction (et non pas des «acolytes» comme l'a écrit si péjorativement un journaliste dans le quotidien d'aujourd'hui), ont réussi. Mobiliser près de 10 700 personnes avec peu de moyens, contre une organisation politique bardée de juristes et financièrement pleine de ressources, c'est inattendu dans le contexte actuel. 

Toute l'histoire de cette région est tissé de semblables duels. Une poignée de personnes a toujours dû se battre contre l'autorité et le pouvoir pour ouvrir cette région au progrès. Si nous sommes là, c'est grâce à eux.  

Et ces jeunes battants d'aujourd'hui seront encore là demain, après-demain. Je prends le risque de croire que nous seront plus de 10 700 à les épauler pour ces autres batailles à livrer contre l'incurie politique dans le développement de notre futur culturel et artistique.

Il nous reste une Coopérative de développement culturel à sauver.

Et, malgré tout, plus tôt que certains le pensent, une salle de concert à construire, sinon pour nos enfants du moins pour nos petits-enfants. L'avenir nous appartient.

*** 






mercredi 2 juin 2010

Pour une nouvelle salle de spectacle

 Les oiseaux de Chantale Vincelette
Deux minutes du 1er juin

Plutôt deux fois qu’une pour la nouvelle salle de spectacle.
Deux fois POUR l’avenir de mes jeunes, parce que je suis :

Pour une nouvelle salle de spectacle
et
Pour que l’on sauve le Théâtre du Saguenay

J’ai déjà longuement parlé de la saga concernant la construction d’une nouvelle salle de spectacle régionale pour la population de tout le Saguenay.
Note : J'ai réuni les principaux liens à la fin de ce texte.

Depuis la séance du Conseil de Ville de Saguenay du 4 avril 2005, alors que, unilatéralement, dans le grand silence des conseillers municipaux, envers et contre toutes les prises de position du milieu, des organismes culturels et de nombreux artistes, il a été imposée une résolution en faveur de la rénovation de l’auditorium du collège de Chicoutimi, balayant du même coup les conclusions du rapport Trigone, j’ai compris qu’il n’y avait rien à comprendre… à moins d’émettre une hypothèse au risque de me retrouver avec une poursuite infondée d’un million.

Le soufflet infligé fut alors si imprévu et si brutal que tous les intervenants - gens des arts et gens d’affaires inclus - en sont restés cois. Là où je m’attendais à une rébellion justifiée des milieux concernés, j’ai cru voir une résignation. Je n’avais pas compris que, pour plusieurs, c’est l’espoir qui venait d’être avorté.


Porte-parole des jeunes du Conservatoire pour une nouvelle salle de concert
Lors de la conférence de presse du 4 juin
© Photo courtoisie Miche Baron

Puis, il y a eu 2009. Cette pure et vivifiante levée des jeunes du Conservatoire de musique, résolus à se battre pour une salle de concert rendant justice à la musique qu’ils apprennent à jouer comme des maîtres, auprès des maîtres. Galvanisés par les propos du jeune chef prodige Jean-Philippe Tremblay, relatés dans le Quotidien par le journaliste Daniel Côté, ils ont osé dire non à un règlement d’emprunt qui devait sonner le glas d’un rêve bien légitime : une salle de spectacle ouverte sur leur avenir.

Mauvaise nouvelle pour l'auditorium Dufour
Le Quotidien du 4 juin confirme la présence d'amiante,
selon le rapport de la firme LVM-Technisol 
Photo -  Archives Le Quotidien


Même si l’on doit comprendre et respecter l’ardeur de la directrice du collège de Chicoutimi à plaider pour la cause de son établissement scolaire, c’est regrettable d’opposer deux concepts qui ont chacun leur raison d’être. Nul ne doute que l’auditorium Dufour a besoin d’être rénové. Cette salle est au service des étudiants du collège et, comme pour le Cégep de Jonquière, comme pour l’auditorium des écoles Lafontaine ou Charles-Gravel, comme pour l’auditorium du Collège d’Alma, ses administrateurs se doivent de veiller à leur bon état pour répondre à leur vocation éducative. On devine qu'il ne doit pas être facile de se résigner à perdre les revenus de location que générait le diffuseur Théâtre du Saguenay. La cause du cégep est sympathique, mais justifie-t-elle de renoncer à une autre vision?

Une autre vision comme ce projet de 16 M$
rejeté par le Conseil municipal lors de l'assemblée du 4 avril  2005


Pourquoi pas ?
Vendredi 4 juin, un vent d'espoir
© Photo courtoisie Michel Baron

Par contre, alors que les citoyens payeurs de taxes sont à l’heure d’un choix important, soit  payer une partie des coûts de la rénovation de l’auditorium ou payer pour la construction d’une nouvelle salle de spectacle, comment peut-on leur laisser croire qu’une des deux options leur coûtera quatre fois plus cher que l'autre ? 

Une question honnête aurait proposé aux citoyens : voici ce que VOUS  (vos taxes) aurez à payer pour la rénovation d’une salle que le diffuseur devra louer, soit  8596M $, et voici ce que VOUS (vos taxes) aurez à payer pour la construction d’une nouvelle salle qui vous appartiendra, soit  10524M $. Que préférez-vous ?
Note : j’ai lu les rapports des analystes des deux parties et j’ai retenu le plus plausible à mes yeux, soit celui d’André Salesse. Pourquoi ? Parce que Monsieur Salesse a démontré sa compétence en livrant les chiffres comptables les plus réalistes de la dette du Théâtre du Saguenay (162 000$), dénonçant la mise en faillite sur la prétention contestable d’une dette de plus de 1,5M$ avancée par les fossoyeurs du TDS.

En fait, je crois que la vraie question à poser est de savoir si la population désire que sa Ville soit dotée ou non d’une nouvelle salle de spectacle. Et à partir de là, trouver le financement, à l’instar de ce qui a été fait pour d’autres projets audacieux, que certains ont aussi contestés, que ce soit dans le domaine sportif ou touristique ou culturel.


Sauver le Théâtre du Saguenay


 
À La Une du Quotidien - 2 juin 2010

Je suis pour que l’on sauve le Théâtre du Saguenay d’une faillite injustifiée. Cette coopérative culturelle a le mérite d’avoir doté la région d’une excellente réputation comme diffuseur majeur. Le TDS nous a fait honneur. Le Théâtre du Saguenay est une coopérative inclusive de toute la population de la région. Au lieu de se refermer sur un «membership» essentiellement local, elle est ouverte à toute personne du «diocèse de Chicoutimi», ce qui inclus des résidents de Saint-Honoré, de Saint-Fulgence, de Sainte-Rose-du-Nord, de Saint-Ambroise, etc. dont plusieurs aimeraient bien avoir leur mot à dire le 6 juin.

Je suis pour la Coopérative culturelle qui est le cœur du Théâtre du Saguenay parce qu’elle est apolitique et que son chiffre d’affaire annuel de 1,5 M $ démontre sa capacité de mener à bien son plan de redressement. J’admire ses défenseurs qui, plutôt que de tourner le dos aux créanciers, affirment au contraire qu’ils veulent honorer leur dette, payer leur dû et continuer la mission que cet organisme dirigeait très bien avant que ne leur soit imposée une ingérence indue et politique.

 Éric Dufour, musicien
© Photo Michel Baron


 Marie Gilbert-Thévard
© Photo Michel Baron




Je m’incline avec respect devant les Éric Dufour, Marie Gilbert-Thévard qui se multiplient et qui donnent des ailes à plus d’un. Je m’incline devant un Patrice Leblanc qui a lancé le cri de ralliement, «Aux arts citoyens» ainsi qu’un André Salesse qui met des chiffres sur les doutes soulevés.



Et je ne peux qu’applaudir les six cents personnes présentes, hier soir, au spectacle donné par des artistes d’ici, mettant des noms, des visages et la preuve de leur talent sur les «Ils sont qui eux?» trop longtemps ignorés, trop souvent méprisés.

J’ignore, ce 2 juin 2010, si David l’emportera contre Goliath. Quoiqu’il arrive, ce que je ressens au plus fort de ma foi en cette jeunesse debout, c’est l’espoir retrouvé.

La vie c’est l’évolution, le mouvement, le changement.

L’avenir c’est construire.


***
Éric Dufour et Marie Gilbert-Thévard ont remis une lettre 
à Michel Bonneau, alors directeur régional au ministère de la Culture, 
des Communications et de la Condition féminine, 
demandant de reporter l'octroi des subventions
liées au projet de rénovation de l'Auditorium Dufour.
© Photo Jeannot Lévesque
 


Liens complémentaires

Analyse comparative : ici
Se souvenir de 2005: ici

J'ai un peu écrit sur le sujet

La Voix des jeunes : ici  
Aux Arts mes citoyens : ici
TDS coup de théâtre : ici
Go multimedia : ici
Quoi encore? ici
La tentation totalitaire : ici
Histoire sans fin d'une salle : ici

Vendredi 4 juin 2010
sur le site éventuel de la 
Nouvelle salle de spectacle régionale du Saguenay


Ils sont pour une nouvelle salle de spectacle



Marie Gilbert-Thévard
plaide la cause des jeunes et de nombreux artistes

Éric Dufour ne lâche pas





Les médias étaient présents ce vendredi 4 juin

Marie Gilbert Thévard et Éric Dufour
Se battent depuis plus de 14 mois
Pour que la population du Saguenay puisse  disposer d'une salle de concert 
digne des musiciens formés dans cette région.

***