Mes bras portent le poids des trois mois de ton existence, fils de mon fils, né à Chicoutimi dans la première décennie du XXIe siècle. Petit Québécois, repu du lait maternel, gavé de gestes doux, bercés de mots d'amour, tes yeux rivés aux miens alors que je te chante la beauté de ta vie... pour t'endormir.
Victor, bien aimé petit-fils, tu m'enchantes à lutter contre le sommeil. Comme si tu éprouvais l'urgence de ne rien perdre de la vie. Je te chante l'attrait de l'abandon, le passage entre l'éveil et le sommeil, la grande aventure de tes rêves où tu chevauches un blanc coursier à la conquête d'un lendemain plein de merveilles où tu danseras avec les fées.
Loin de t'endormir, tu me souris, faisant «Ahreu...Ahreu...» chaque fois que je me tais.
Émue, je t'invite à poursuivre cet instant, sachant que ce bonheur s'inscrit dans ta mémoire et contribue à édifier cet homme que tu seras, toi, l'héritier de nos choix.
Combien de temps encore mes bras sauront-ils être remparts contre les échos du monde?
Je n'empêcherai rien, ni les cris ni les silences, de t'atteindre. Je ne te fermerai pas les yeux ni les oreilles. Je tenterai seulement de t'apprendre comment voir et entendre avec ton cœur et ton esprit, sans la peur, sans la haine, mais le souci de comprendre.
Bientôt, l'enfant que tu es multipliera les «pourquoi?». Parfois jusqu'à l'exaspération et, plus souvent, l'amusement certain de tes grands -parents.
Et pourtant, quand tu seras un homme Victor, le Pourquoi? sera l'impérieuse question qui animera ta quête de la vérité et l'expression de ta volonté de comprendre le meilleur et le pire de ce monde.
Mais ce jour, petit bonhomme, dors. Dors tandis que je veille. Le temps de serrer les poings et de te battre viendra bien assez vite.
Aujourd'hui, je veux te chanter un lendemain plein de merveilles.
Victor, bien aimé petit-fils, tu m'enchantes à lutter contre le sommeil. Comme si tu éprouvais l'urgence de ne rien perdre de la vie. Je te chante l'attrait de l'abandon, le passage entre l'éveil et le sommeil, la grande aventure de tes rêves où tu chevauches un blanc coursier à la conquête d'un lendemain plein de merveilles où tu danseras avec les fées.
Loin de t'endormir, tu me souris, faisant «Ahreu...Ahreu...» chaque fois que je me tais.
Émue, je t'invite à poursuivre cet instant, sachant que ce bonheur s'inscrit dans ta mémoire et contribue à édifier cet homme que tu seras, toi, l'héritier de nos choix.
Combien de temps encore mes bras sauront-ils être remparts contre les échos du monde?
Je n'empêcherai rien, ni les cris ni les silences, de t'atteindre. Je ne te fermerai pas les yeux ni les oreilles. Je tenterai seulement de t'apprendre comment voir et entendre avec ton cœur et ton esprit, sans la peur, sans la haine, mais le souci de comprendre.
Bientôt, l'enfant que tu es multipliera les «pourquoi?». Parfois jusqu'à l'exaspération et, plus souvent, l'amusement certain de tes grands -parents.
Et pourtant, quand tu seras un homme Victor, le Pourquoi? sera l'impérieuse question qui animera ta quête de la vérité et l'expression de ta volonté de comprendre le meilleur et le pire de ce monde.
Mais ce jour, petit bonhomme, dors. Dors tandis que je veille. Le temps de serrer les poings et de te battre viendra bien assez vite.
Aujourd'hui, je veux te chanter un lendemain plein de merveilles.
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