La beauté du monde © Andrée-Anne Lachaine photographie |
Ariel, mon fils bien aimé,
Voilà 33 ans que je ne cesse d’être éblouie par toi. Fils de mon âme, fils de mon cœur, fils de mes rêves. Enfant qui me rend orgueilleuse, homme qui est devenu ma fierté. Voilà 33 ans que tu m’as appris la fascinante force de l’amour inconditionnel. Tu as permis à la jeune femme que j’étais de devenir l’humaine que je suis.
De toi, grâce à toi, avec toi, j’ai grandi.
Tu m’as tant donné.
Merci mon fils.
Il y a 33 ans, la femme qui est devenue mère en te donnant la vie avait de grandes ambitions. Je voulais que la terre soit un grand jardin où cultiver le bonheur, le partage, la générosité, l’amour de l’autre. Petit garçon, tu me demandais d’ajouter un étage à notre maison heureuse pour y accueillir ceux qui n’avaient pas notre chance.
Lorsque j’ai commencé à te révéler le mystère des lettres pour que les mots te soient une source inépuisable du savoir, j’étais convaincue que tous ensembles, gens de ma génération, ces hommes et femmes qui avaient 20 ans en 1968, nous construirions un monde de justice capable d’ensevelir les canons sous les fleurs.
Voilà 33 ans que je ne cesse d’être éblouie par toi. Fils de mon âme, fils de mon cœur, fils de mes rêves. Enfant qui me rend orgueilleuse, homme qui est devenu ma fierté. Voilà 33 ans que tu m’as appris la fascinante force de l’amour inconditionnel. Tu as permis à la jeune femme que j’étais de devenir l’humaine que je suis.
De toi, grâce à toi, avec toi, j’ai grandi.
Tu m’as tant donné.
Merci mon fils.
Il y a 33 ans, la femme qui est devenue mère en te donnant la vie avait de grandes ambitions. Je voulais que la terre soit un grand jardin où cultiver le bonheur, le partage, la générosité, l’amour de l’autre. Petit garçon, tu me demandais d’ajouter un étage à notre maison heureuse pour y accueillir ceux qui n’avaient pas notre chance.
Lorsque j’ai commencé à te révéler le mystère des lettres pour que les mots te soient une source inépuisable du savoir, j’étais convaincue que tous ensembles, gens de ma génération, ces hommes et femmes qui avaient 20 ans en 1968, nous construirions un monde de justice capable d’ensevelir les canons sous les fleurs.
Les 20 ans de 1968 ont vieilli. Beaucoup ont troqué leur rêve contre leur sécurité, leur idéal contre leur privilège, leur courage contre la peur, courbant l’échine devant un monde cherchant à soumettre toute vie aux diktats d’un capitalisme honni où la valeur humaine est mesurée en productivité au service de la croissance de leurs profits. C’est ma déception. C’est ma honte.
Pardonne-moi mon fils.
Et pourtant! Aujourd’hui, si les pessimistes et les soi-disant lucides n’ont pas pu rogner mes ailes malgré le saccage actuel de tout ce que nous avions bâti, c’est parce que ta jeunesse idéaliste, courageuse et généreuse me fait rempart.
Ce 3 février 2016 tu as 33 ans.
Tu as réussi de longues études correspondant à ta personnalité. Tu n’as pas fait de compromis entre le savoir et l’avoir. Dans tes actions, tu démontres tes valeurs et, plus que tout, ton amour de la vie, la certitude de ton présent et ta foi en l’avenir. Tes quatre enfants en témoignent.
Je demeure optimiste, confiante et toujours aussi passionnément éprise de la vie, parce que cette vie à laquelle je crois, Ariel, a ta beauté.
Maman
Ma chère Cristiane, tes mots s'étalent comme des pétales de roses. A te lire, un trésor familial est bien protégé.Comme le chef d'orchestre, tu sais mettre en harmonie les LETTRES dansant sur une portée de poésie. Merci, de partager ces beaux moments de grâce.
RépondreEffacerGuytay, artiste multidisciplinaire.
Merci Guy. Tu as le don de me toucher... et surtout celui d'être là.
EffacerVia FB : beau témoignage touchant merci
RépondreEffacerVia FB : Tout simplement magnifique xxx bravo maman
RépondreEffacerVia FB : Prendre le temps de le si bien dire .
RépondreEffacerVia FB : vraiment , bien dit
RépondreEffacerVia FB : Bel hommage à votre fils Ariel ! Certes que maman Christiane à écrit cette lettre avec l'encre de son coeur !
RépondreEffacerVia FB : Nicole Racine Quel bel hommage. Je te reconnais bien. Tu écris si bien. Ton fils est chanceux d'avoir une mère comme toi.
RépondreEffacerVia FB : Malgré le passage de nos rêves à la dure réalité du présent j'aime ta foi en l'avenir et en nos jeunes
RépondreEffacerVia FB : Bien je suis jalouse j aimerais tant. Si bien dire ces choses intimes.
RépondreEffacerVia FB : Tu écris si bien...être capable de mettre des mots sur des sentiments...il faut du talent.....
RépondreEffacerVia FB : Quelle beau commentaire d'amour d'une mère tu dis avec des mots tout ce que toutes les mères revivent en regardant grandir leurs enfants
RépondreEffacerVia FB : Dire qu'un jour j'ai pris soin de ce fils là et que maintenant nous sommes voisin! Merci de mettre en mots la grande transformation qui se lève dans nos cœurs avec la venu des enfants
RépondreEffacerExcellente photo de ce papa. Excellent texte il va sans dire. J'aimerais avoir un tel fils qui me permette de continuer de croire en l'avenir. Je suis un de ces 20 ans de 68 désespéré de voir ce qu'on a fait de nos rêves. Merci Ariel d’insuffler l'espoir.
RépondreEffacerR. Lalonde
Oui, Ariel insuffle l'espoir. Parfois, je me dis que je lui ai transmis mes valeurs. Mais au final, l'homme qu'il est a choisi ses propres valeurs. Librement.
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