Ah! que j'aurais voulu que toute la région du Saguenay puisse se prononcer sur le choix proposé, hier 6 juin! On aurait dû avoir ce droit, puisque nos impôts versés au fédéral et au provincial serviront à la restauration de l'auditorium du Cégep de Chicoutimi.
Mais, je suis une Saguenéenne de Saint-Fulgence et donc sans droit de vote au sujet d'une salle de spectacle qui coûtera aux contribuables bien plus cher que ce que les tenants de la rénovation ont déclaré au cours des semaines précédentes. Ce silence ne sera pas entendu.
Non, je ne suis pas étonnée du résultat. Pas étonnée que 70% de la population ait choisi de ne pas se déplacer. Certains parce qu'ils sont totalement indifférents face à l'une ou l'autre des deux options. Sans doute, avaient-ils bien saisis que la différence des coûts entre les deux options étaient à plus ou moins deux millions pour les payeurs de taxes. Moins cher que le dédommagements que BTF, comme le dit cet article : «la Cour suprême du Canada a confirmé le jugement des deux premières instances, qui condamnent Saguenay à dédommager la firme BTF d'une somme de 4 M$ pour avoir attribué illégalement à un concurrent (L'Immobilière) le contrat de l'évaluation municipale à Saguenay pour les années 2004 à 2009.» Les autres, parce que les autres....
Je ne suis pas surprise que 67% du tiers de la population se soit laissé convaincre par l'appel à la restauration de l'auditorium. Leur vision est différente. C'est une conséquence. Et comprenne qui peut.
Malgré tout, je n'ai pas l'humeur orageuse. C'est inouï et enthousiasmant ce que Marie, Éric, Patrice et de nombreux compagnons de conviction (et non pas des «acolytes» comme l'a écrit si péjorativement un journaliste dans le quotidien d'aujourd'hui), ont réussi. Mobiliser près de 10 700 personnes avec peu de moyens, contre une organisation politique bardée de juristes et financièrement pleine de ressources, c'est inattendu dans le contexte actuel.
Toute l'histoire de cette région est tissé de semblables duels. Une poignée de personnes a toujours dû se battre contre l'autorité et le pouvoir pour ouvrir cette région au progrès. Si nous sommes là, c'est grâce à eux.
Et ces jeunes battants d'aujourd'hui seront encore là demain, après-demain. Je prends le risque de croire que nous seront plus de 10 700 à les épauler pour ces autres batailles à livrer contre l'incurie politique dans le développement de notre futur culturel et artistique.
Il nous reste une Coopérative de développement culturel à sauver.
Et, malgré tout, plus tôt que certains le pensent, une salle de concert à construire, sinon pour nos enfants du moins pour nos petits-enfants. L'avenir nous appartient.
Il nous reste une Coopérative de développement culturel à sauver.
Et, malgré tout, plus tôt que certains le pensent, une salle de concert à construire, sinon pour nos enfants du moins pour nos petits-enfants. L'avenir nous appartient.
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Ici j'ai l'air émotive, mais comment ne pas l'être aujourd'hui ? On se fait niaiser ou quoi ? En fait je suis frustrée !
RépondreEffacerhttp://www.facebook.com/notes/sonia-boudreau/en-fait-je-suis-frustree-/10150183934430725
Pour répondre à Jean-François Caron suite à la publication de Christiqne Laforge : Il ne s'agissait pas d'un référendum, mais bien d'une consultation populaire. Dans le cas d'un référendum, la Ville aurait dû respecter la loi électorale, les affiches promouvant la rénovation n'auraient pu être installées dans les bureaux de vote et les partisans n'auraient pas eu le droit de diriger le vote à l'entrée de ces mêmes bureaux.
http://oragesurocean.blogspot.com/2010/06/10-697-citoyens-ont-dit-oui-la-jeunesse.html
Je suis d'accord avec Christiane Laforge, non pas pour une question d'argent, mais pour une question de principe. Moi même, je ne vis pas à Ville Saguenay, par choix personnel de style de vie. Sauf que j'y travaille, mon atelier y est, c'est là que je passe mes journées et c'est là que je vais voir des concerts. L'art à Saguenay, c'est mon environnement et surtout le milieu qui m'a accueilli à bras ouverts il y a dix ans alors que je ne savais même pas ce que c'était de l'art. J'ai vécu dans d'autres villes et j'ai trouvé ici une richesse culturelle incomparable, des gens valeureux qui aiment l'art, des intellectuels qui le repensent, je travaille avec eux, j'aime ces gens et cette ville. Je peux dire que j'ai milité, à ma façon, et qu'hier soir je me mordais les doigts de ne pas avoir pu soutenir mon milieu.
Voici donc un des axes de réflexions sur lequel se termine cette journée où l'on se fait dire encore une fois, en pleine face, que notre profession n'est pas reconnue, n'est pas considérée à juste titre et qu'on travaille souvent dans le vide. De savoir que le maire dit à une artiste enseignante «je suis allé à l'université moi, je connais mon affaire, t'en as des croutes à manger ma petite» ça me donne mal au coeur. Pendant toute cette campagne, j'ai entendu des choses aberrantes, j'ai été tiraillée, d'un côté par l'institution et de l'autre par le milieu dans lequel j'apprends tout ce qui nourrit mon travail dans cette institution. Je peux vous dire qu'il est parfois difficile de garder une attitude professionnelle. Je m'en fous que le maire soit allé à l'université, moi j'y suis allée pendant sept ans, et j'y vais encore, et j'aimerais lui dire que «je connais mon affaire» pas à cause de l'université, mais grâce au milieu culturel du Saguenay et ce milieu il «connaît son affaire» et il dit qu'il a besoin d'infrastructures ! Une autre question de principe.
Et cette démarche de retenir nos subventions ? On joue à l'Âne et la carotte, c'est ridicule. À ce sujet je vais me retenir, c'est assez pour aujourd'hui...
Bref, cet épisode me motive à être encore plus dévouée, dans l'enseignement, mais surtout dans l'éducation artistique, nous avons du pain sur la planche! Disons-nous qu'au moins, nous sommes passionnés par quelque chose de noble, la création. Continuons de travailler comme des fous! Il y a une maudite belle gang d'artistes ici qui ne baisseront pas les bras et je suis fière d'en faire partie.
Le milieu artistique et culturel de tout le Saguenay rapporte à la Ville et à toute la région... Merde !
Oui, on peut compter sur vous Madame Laforge pour nous montrer nos victoires plutôt que nos défaites. J'avais envie de brailler hier matin. Aujourd'hui j'ai envie de retrousser mes manches et d'aller convaincre 10 000 personnes de plus de se joindre au mouvement des bâtisseurs.
RépondreEffacerM.G.
Ce débat finit, faudrait que les militants de la nouvelle salle pensent à se trouver une job. C'est ben beau l'Aide Sociale mais cela a une fin...
RépondreEffacerAnonyme ne sait pas de quoi il parle. Il illustre bien le mépris qu'ont à subir les artistes, les travailleurs du milieu culturel et les militants. Vous venez d'insulter des membres de l'Orchestre symphonique, des artistes qui mènent une carrière internationale, des gens de théâtre, des professeurs d'université, des journalistes, des enseignants, des députés, bref vous avez le choix parmi 10 700 personnes. Non pas pour prétendre qu'il sont sur l'Aide sociale comme vous dites, car ce serait également méprisant pour ces personnes qui ont besoin de cette ultime ressource, mais pour prétendre qu'ils ont milité à défaut d'occuper un emploi.
RépondreEffacerJ'avoue avoir été un peu bas dans mon propos... Mais vous exagérez dans votre le vôtre aussi en mettant sur un piédestal, les 10700 qui ont voté pour la nouvelle salle. Si vous analysez la lutte qui vient de se passer vous en conviendrez que le débat sur la salle n'en était pas un. Sur les 10700 militants, quel pourcentage s'est battu «vraiment» pour une nouvelle salle? Pas autant. Quel pourcentage voulait uniquement affliger une défaite au maire de Saguenay? Les objectifs du PQ, c'était uniquement pour la culture? Pfff... Foutaise. Si j'ai été malhonnête en parlant des militants comme étant des BS, vous l'êtes tout autant en négligeant de faire une analyse complète de vos dissidents...
RépondreEffacerEn passant, on pouvait être un défendeur de la culture en votant pour la rénovation de l’Auditorium.... Vous voyez, moi non plus je n’aime pas me faire dire que je suis un être inférieur parce que j’ai exercé un droit de vote de manière différente à la vôtre...
J'ai lu les commentaires précédents. Mépris chez les gagnants et courage chez les autres. Un si beau et intéressant coin de pays de géants dirigé par des nains. Triste.
RépondreEffacerLa fanfare paroissiale de Ti-Jean a gagnée. Savez-vous pourquoi ? Depuis environ 40 ans, ceux qui ont du talent et qui ont été éduqués chez-vous, dans tous les domaines, sont souvent partis et ça va se poursuivre. Bravo les dinosaures. Merci pour l'autoroute des départs sans retour.
Pour ceux qui restent. C'est admirable le travail accompli pour changer les choses. Continuez svp et merci.
Je suis un artiste de Chicoutimi, je voyage et performe sur 4 continents depuis 20 ans, mes 17 disques sont distribués "worldwide" par Naxos, et je ne vis pas d'aide sociale. Bien que les insultes de style KYK-FM n'impressionnent pas grand monde ici, Monsieur Anonyme. La réno de Dufour? Au plus vite. Un projet d'envergure au coeur de la ville? Encore plus vite! Concernant l'implication des machines libérales (oui oui, Monsieur Anonyme) et péquistes dans le fonctionnement de votre ville, savez-vous vraiment comment se prennent les décisions à l'hôtel de ville? Vous pourriez cesser de jouer au gérant d'estrade et vous informer ailleurs qu'à Régis Langevin ou KYK, et vous impliquer vous comme citoyen, vous verriez que vous pourriez en apprendre des vertes et des pas mures sur le fonctionnement politique, et ainsi vous comprendriez pourquoi certains remettent en question le style de gouvernance que nous subissons (municipal, provincial et fédéral). En tout cas, vous auriez l'air moins zouf.
RépondreEffacerVoilà le grand drame des gens qui se disent cultivés. Ils sont certains d'être les seuls à l'être... Vous savez qu'elle est plus grand problème des Arts en général (avec un grand A), c'est qu'il ne faut surtout pas que le petit peuple puisse s'y abreuver. Vous pensez que les gens méprisent les artistes? Moi je vous dis que les Artistes (avec un grand A) sont encore plus méprisants...
RépondreEffacerRelativisons. Vous qui dites avoir voyagé à travers le monde, avouez que ce n'est que de la petite misère un vote sur une nouvelle salle... On appelle ça la misère des riches. Pour ce qui est de la politique, vous me voyez satisfait de voir que vous me donner raison sur ce point : oui, les libéraux ont mis leur machine en marche tout comme celle des péquistes : dans les deux cas, on était loin d'un débat d'une salle de spectacle, mais de sale politique...
Je n'écoute pas KYK et je ne connais pas votre Langevin. Je n'aime pas du tout l'administration Tremblay. Ça vous étonne ou vous déçoit?
Surement un peu des deux. Ça vous plairait plus de me savoir un fan de Big Brother et de McDonald's. hélas, je fais juste partie d'une secte qu'on appelle les lucides...
Monsieur Lucide Ânonyme, ça part mal. Vous en inventez; de toute ma vie je n'ai certainement jamais dit que j'étais cultivé, pour la simple raison que je ne le suis pas! Je suis en fait un artiste avec un certain savoir faire plus ou moins artisanal, bref je fais mon job comme tout le monde. Là où je n'arrive plus à vous suivre dans votre fantasme c'est quand vous parlez (sans apporter d'exemple bien sûr) du "petit peuple" (sic) qui ne peut s'abreuver aux Arts. "Kessé sa"! Êtes-vous bien certain que vous ne vous abreuvez pas un petit peu parfois à Louis Champagne? Vous avez le droit vous savez, les ondes sont publiques. De plus vous parliez des "objectifs du PQ", mais vous aviez oublié (j'imagine volontairement) de mentionner ceux des libéraux. Là, je m'applaudis carrément de vous avoir rappelé à l'ordre!
RépondreEffacerÀ M. Anonyme dit n'importe quoi :
RépondreEffacer« Et la fausse pitié pire que le mépris »
Voltaire