Francis Grenier
Étudiant du Cégep de Saint-Jérôme
En juillet 2010 j'écrivais « J'ai l'âme à l'orage » en commentant ceci : « Des arrestations, non pas sur le lieu de la manifestation, mais en pleine nuit dans un dortoir où des représentants d'organismes tout à fait légitimes se reposaient. Le récit de ces trois jours en cellule est horrifiant: privés de nourriture, privés de médicaments essentiels, privés d'intimité pour les besoins naturels, encagés sur un sol de béton froid, avec fouilles au corps en public sans aucun respect pour l'intimité et l'intégrité physique des femmes, avec cris, insultes, crachats et propos francophobes, voilà le Canada du G-20. »
Ce 8 mars 2012 je me demande si je ne devrais pas écrire : « J'ai la rage au cœur » devant ceci:
L'étudiant blessé pourrait perdre l'usage de son œil
L'étudiant blessé pourrait perdre l'usage de son œil
Tristan Péloquin et Philippe Teisceira-Lessard La Presse |
[...] Selon la CLASSE, l'incident est survenu dès le début de l'altercation avec les policiers. Ceux-ci auraient tiré une grenade assourdissante à bout portant vers un groupe de manifestants. La grenade aurait éclaté près de l'oeil de Francis Grenier et des éclats auraient frappé d'autres manifestants aux bras.
Les enquêteurs du SPVM ont rencontré hier Francis Grenier. «Nous avons été avisés qu'il y avait eu un blessé. Nous avons donc envoyé des enquêteurs pour savoir ce qui s'est passé», précise le porte-parole Raphaël Bergeron.
Grenade assourdissante
Le responsable du programme de techniques policières au Collège Maisonneuve, Denis Roussel, s'est dit étonné de voir qu'une grenade assourdissante puisse infliger une blessure de la sorte. Selon lui, ces projectiles sont fabriqués en carton et ne contiennent pas de composantes métalliques.
Ces grenades sont des projectiles conçus pour être envoyés en hauteur et seule une poignée de policiers montréalais serait formée pour les utiliser, a expliqué M. Roussel.
Selon la CLASSE, les agents auraient tiré horizontalement, sur les manifestants.
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Mais que faisait Francis Grenier quelques instants AVANT la grenade :
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Ce 8 mars 2012 je suis tout simplement indignée!
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Douleur auditive : 140 dB
Seuil atteint par les fabricants : 185 dB
En revanche, des armes encore peu connues, comme le « canon à ondes de choc » ou les grenades de désencerclement DMP, semblent avoir un bel avenir répressif devant elles. Les réglementations antibruit conseillent de ne pas dépasser 120 dB, les expertises indépendantes situent la douleur auditive à 140 dB et relèvent qu'un bruit impulsif est potentiellement bien plus dangereux qu'un bruit continu, les armes à fréquences moyennes ou hautes, comme nous le verrons, déclenchent des polémiques si elles dépassent 150 dB - mais les fabricants d'armes explosives « non létales » et leurs commanditaires étatiques vantent des amplitudes déjà réalisées de 185 dB, sans qu'aucun débat ne voie le jour.Et s'il existe un protocole international interdisant l'usage de lasers aveuglants, les armes assourdissantes et les « dommages collatéraux » qu'elles occasionnent ne font l'objet d'aucune législation spécifique, et ne s'embarrassent pas de la Convention internationale qui exige proportionnalité (par rapport à la menace) et discrimination (entre combattants et non- combattants) dans l'usage des armes.
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