Voici le texte intégral:
Réponse à Jean Charest
par Ariel Laforge, jeudi 7 juin 2012, 22:47 ·
Monsieur Charest,
Dans les faits, plus de 75 % des étudiants se sont prononcés contre la hausse drastique des frais de scolarité.
Dans les faits, la majorité des élèves ont fini leur session sans retard, car la grève a été refusée généralement par un vote extrêmement serré (pour certains, ça répondait de justesse au 50 % + 1). Il faut aussi savoir que les votes contre la grève n’avaient pas à être reconduits alors que les votes pour la grève devaient être reconduits hebdomadairement.
Dans les faits, plusieurs établissements en grève ont eu une reprise des cours forcés par une occupation policière (force de l’ordre ou privée) après que le gouvernement a décidé de ne plus reconnaître le droit à la grève étudiante faisant passer le terme de grève à boycott, un changement d'image nécessaire pour une prise de position qui va à l’encontre de tout ce qui était socialement admis depuis plus de 40 ans.
Dans les faits, aucune preuve, étude ou recherche ne prouve que les universités du Québec soient sous-financées. Au contraire, les données tendent à prouver que les universités n’ont jamais été aussi riches, mais les fonds semblent être déplacés de l’enseignement vers la recherche non-fondamentale qui sert les compagnies privées. Les universités ne sont donc pas sous-financées, mais leur gestion soulève de sérieuses questions.
Dans les faits, ceux qui ont fait la demande d’augmenter le financement des universités sont les mêmes personnes qui ont décidé unilatéralement de déplafonné leur fond de retraite leur octroyant ainsi une augmentation de leur revenu à la retraite dépassant plus de 50 000 $ par année (il faut savoir qu’au Québec, le salaire moyen de la population avoisine les 50 000 $ par année). Ce déplafonnement est financé à même les budgets de fonctionnement des départements universitaires créant un déficit pour les universités allant de 1 à plus de 10 millions de dollars.
Dans les faits, le Québec a les frais universitaires les plus faibles en Amérique du Nord, mais ils sont parmi les plus élevés de l’OCDE et la province est encore loin d’atteindre les objectifs du pacte de gratuité scolaire que l’État a signé.
Dans les faits, selon l’OCDE, le programme de prêt étudiant le plus généreux est celui de l’Ontario.
Dans les faits, la bonification du programme de prêts et bourses permettra à environ 10 % des élèves non admissibles
d’y avoir droit (on parle ici d’avoir droit à la capacité de s’endetter pour étudier en ne payant les intérêts qu’une fois les études complétées) est financer à même le budget de fonctionnement des universités et le crédit d’impôt pour les frais de scolarité. En gros, on prend de l’argent depuis le remboursement des étudiants et aux universités pour donner de l’argent aux universités de façon à ce que les banques puissent faire des bénéfices dans le processus.
Dans les faits, le coût réel par jour peut différer grandement selon la méthode employée. Moi j’ai tendance à calculer ce que ça me coûte réellement. Donc, je mets de côté le crédit d’impôt pour les frais de scolarité puisqu’il s’agit d’un remboursement effectué quelques années plus tard, une fois le diplôme obtenu. Alors, nous avons une hausse (maintenant) de plus de 1760 $ répartis sur 7 ans, ce qui nous donne environ 252 $ de plus chaque année. 252 / 365 = 0,69 $ la première année. En détail : année 1 = 0,69 $, année 2 = 1,38 $, année 3 = 2,07 $, année 4 = 2,76 $, année 5 = 3,45 $, année 6 = 4,14 $, année 7 = 4,83 $. Et si l’on fait la moyenne sur 7 ans, on obtient une hausse de 2,76 $ par jour, soit 5 fois plus élevé que ce qui est prétendu. Mais mon calcul pourrait aller beaucoup plus loin, parce que ce qui n’est plus dit (mais toujours prévu), c’est qu’une fois la hausse drastique complétée, les frais de scolarité seront soumis à une hausse de 5 % par année. Alors, maintenant, le coût par jour, on le calcul pour quelle cohorte?
Je ne m’étendrai pas sur la loi 78, une loi qui s’étend sur tellement de domaines qu’il en devient difficile de voir la réelle portée de cette dernière sans faire une dissertation qui comprendrait plusieurs pages. Je signalerai seulement que les personnes même qui devraient la plaider la dénoncent (le Barreau du Québec, les juristes de la couronne).
Dans les faits, le Québec se veut démocratique, mais il est la dernière province canadienne à permettre à ses policiers à effectuer des arrestations de masses (une technique dénoncée plusieurs fois par l’ONU notamment). C’est aussi la province qui a le plus recours aux lois spéciales et aux votes sous bâillons pour régler les conflits de travail et les débats sociaux.
Dans les faits, ce qui a paru, au début, comme un conflit d’une hausse de frais est un conflit idéologique où un gouvernement à l’allégeance impérialiste tente d’éluder le débat nécessaire pour faire passer une société à tendance socialiste à une société capitaliste dure.
Ariel Laforge
Dans les faits, plus de 75 % des étudiants se sont prononcés contre la hausse drastique des frais de scolarité.
Dans les faits, la majorité des élèves ont fini leur session sans retard, car la grève a été refusée généralement par un vote extrêmement serré (pour certains, ça répondait de justesse au 50 % + 1). Il faut aussi savoir que les votes contre la grève n’avaient pas à être reconduits alors que les votes pour la grève devaient être reconduits hebdomadairement.
Dans les faits, plusieurs établissements en grève ont eu une reprise des cours forcés par une occupation policière (force de l’ordre ou privée) après que le gouvernement a décidé de ne plus reconnaître le droit à la grève étudiante faisant passer le terme de grève à boycott, un changement d'image nécessaire pour une prise de position qui va à l’encontre de tout ce qui était socialement admis depuis plus de 40 ans.
Dans les faits, aucune preuve, étude ou recherche ne prouve que les universités du Québec soient sous-financées. Au contraire, les données tendent à prouver que les universités n’ont jamais été aussi riches, mais les fonds semblent être déplacés de l’enseignement vers la recherche non-fondamentale qui sert les compagnies privées. Les universités ne sont donc pas sous-financées, mais leur gestion soulève de sérieuses questions.
Dans les faits, ceux qui ont fait la demande d’augmenter le financement des universités sont les mêmes personnes qui ont décidé unilatéralement de déplafonné leur fond de retraite leur octroyant ainsi une augmentation de leur revenu à la retraite dépassant plus de 50 000 $ par année (il faut savoir qu’au Québec, le salaire moyen de la population avoisine les 50 000 $ par année). Ce déplafonnement est financé à même les budgets de fonctionnement des départements universitaires créant un déficit pour les universités allant de 1 à plus de 10 millions de dollars.
Dans les faits, le Québec a les frais universitaires les plus faibles en Amérique du Nord, mais ils sont parmi les plus élevés de l’OCDE et la province est encore loin d’atteindre les objectifs du pacte de gratuité scolaire que l’État a signé.
Dans les faits, selon l’OCDE, le programme de prêt étudiant le plus généreux est celui de l’Ontario.
Dans les faits, la bonification du programme de prêts et bourses permettra à environ 10 % des élèves non admissibles
d’y avoir droit (on parle ici d’avoir droit à la capacité de s’endetter pour étudier en ne payant les intérêts qu’une fois les études complétées) est financer à même le budget de fonctionnement des universités et le crédit d’impôt pour les frais de scolarité. En gros, on prend de l’argent depuis le remboursement des étudiants et aux universités pour donner de l’argent aux universités de façon à ce que les banques puissent faire des bénéfices dans le processus.
Dans les faits, le coût réel par jour peut différer grandement selon la méthode employée. Moi j’ai tendance à calculer ce que ça me coûte réellement. Donc, je mets de côté le crédit d’impôt pour les frais de scolarité puisqu’il s’agit d’un remboursement effectué quelques années plus tard, une fois le diplôme obtenu. Alors, nous avons une hausse (maintenant) de plus de 1760 $ répartis sur 7 ans, ce qui nous donne environ 252 $ de plus chaque année. 252 / 365 = 0,69 $ la première année. En détail : année 1 = 0,69 $, année 2 = 1,38 $, année 3 = 2,07 $, année 4 = 2,76 $, année 5 = 3,45 $, année 6 = 4,14 $, année 7 = 4,83 $. Et si l’on fait la moyenne sur 7 ans, on obtient une hausse de 2,76 $ par jour, soit 5 fois plus élevé que ce qui est prétendu. Mais mon calcul pourrait aller beaucoup plus loin, parce que ce qui n’est plus dit (mais toujours prévu), c’est qu’une fois la hausse drastique complétée, les frais de scolarité seront soumis à une hausse de 5 % par année. Alors, maintenant, le coût par jour, on le calcul pour quelle cohorte?
Je ne m’étendrai pas sur la loi 78, une loi qui s’étend sur tellement de domaines qu’il en devient difficile de voir la réelle portée de cette dernière sans faire une dissertation qui comprendrait plusieurs pages. Je signalerai seulement que les personnes même qui devraient la plaider la dénoncent (le Barreau du Québec, les juristes de la couronne).
Dans les faits, le Québec se veut démocratique, mais il est la dernière province canadienne à permettre à ses policiers à effectuer des arrestations de masses (une technique dénoncée plusieurs fois par l’ONU notamment). C’est aussi la province qui a le plus recours aux lois spéciales et aux votes sous bâillons pour régler les conflits de travail et les débats sociaux.
Dans les faits, ce qui a paru, au début, comme un conflit d’une hausse de frais est un conflit idéologique où un gouvernement à l’allégeance impérialiste tente d’éluder le débat nécessaire pour faire passer une société à tendance socialiste à une société capitaliste dure.
Ariel Laforge
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