dimanche 29 janvier 2012

Vivre debout

Gilles Vigneault
© Photo Cyberpresse - Archives

Depuis une semaine ma tête s'enchante à redire encore et encore les paroles de la chanson inédite de Gilles Vigneault Vivre debout

N'étant pas fan de Star académie j'aurais pu manquer cet hommage rendu à Gilles Vigneault (subtile récupération de la productrice qui parvient ainsi à ajouter ce géant à sa liste d'artistes ayant passé à SA). Ayant enregistré l'émission (vive le ENP) j'ai écouté la chanson en différé autant de fois que nécessaire pour en écrire les mots. Des mots lourds de sens qui témoignent de la culture de l'homme, de l'élégance de son style et de ses convictions. 

La langue d'un peuple n'est pas qu'un moyen de communication. C'est beaucoup plus vaste, d'où l'importance de la défendre. Oui, sa chanson est un plaidoyer à la défense de la langue française maintenue en vie par des générations de Nords-Américains. Mais son refrain peut s'entendre aussi comme un appel à se survivre... se surpasser.

Vivre
Vivre debout
Pour me survivre
Délesté de mes vieux tabous
Mais le cœur toujours prêt à suivre
Le pas pressé du caribou.

En 23 mots, il en dit des choses sur la vie, sur l'avenir, sur l'ouverture, sur une évolution et sur le lieu où cela se passe.

À ceux qui manquent de mémoire il rappelle:
Vivre debout
Pour défendre trois mots
Que disait mon grand-père
Apportés par chez nous au temps de Rabelais
En forme de rondeaux, balades ou triolets.

Tout en mettant le « poing » sur l'importance de ces mots :

Pour que mon petit-fils
Apprenne au secondaire
Que c'est en perdant ÇA
Que les peuples se meurent.

S'ouvrir aux autres, il le souhaite, mais que cette vertu n'occulte pas la vigilance :

Et que c'est acadien de survivre au danger.
Qu'être chez soi permet d'accueillir l'étranger.
Mais
Qu'il y a toujours péril en la demeure

Vivre
Vivre debout.


Comment vivre autrement?

***



mercredi 4 janvier 2012

Encore?! Quelle ironie!

Ce n’est pas important de faire l’inventaire des combats menés. Ils furent nombreux. Mes cicatrices sont les strates de mes victoires. 

Un jour, pourtant, j’affronterai le dernier. Je ne le saurai pas avant le coup fatal.

J’aimais bien l'idée de poursuivre ma vie dans la certitude orgueilleuse d’avoir eu le dernier mot. Pendant longtemps encore, savourer chaque année l’étonnement ravi de mes guerriers en sarrau blanc devant une persistante amélioration de mon état de santé…contre toute attente précisons-le. Affronter chaque évaluation sans peur aucune de découvrir une nouvelle faille, convaincue d’en avoir fait le tour.

 Le 31 octobre 2011, j’étais certaine de me soumettre à une simple routine préventive. Le 16 décembre j’ai entendu battre de nouveau mes tambours de guerre.

Me revoilà donc au centre de l’arène. 

L’ennemi à combattre a la forme d’un crabe.

***
Pour suivre l'évolution de cette page de vie particulière, j'ai créé un nouveau blogue qui ne traitera que de cela:
Nordique du cancer