dimanche 22 janvier 2017

ALEX NEVSKI, VEDETTE DU DERNIER NUMÉRO DU JOURNAL L'AMI

https://drive.google.com/file/d/0B7m_CGeg3I_-OWVxRzlWdlMwZGM/view?usp=sharing
Élika Laforge interviewe Alex Nevski   
©  Andrée-Anne Lachaine photographie

De plus en plus, Élika développe le réflexe journalistique. Elle n’est plus à la remorque de ce qu’elle vit comme enfant, mais s’ouvre davantage aux évènements dont elle est témoin et qu’elle croit intéressant de partager. 

C’est ainsi, qu’ayant reçu des billets pour le spectacle d’Alex Nevski, qu’elle connaît bien surtout depuis la Voix Junior, son réflexe a été d’y voir l’opportunité d’un bon reportage pour L’AMI. Sa maman photographe, Andrée-Anne Lachaine, a pressenti en même temps que sa fille que l’occasion se prêtait à une entrevue exceptionnelle.

Jusqu’à présent, Élika a vu bien des portes s’ouvrir devant elle, en allant voir des spectacle d’artistes de la région. La Société d’art lyrique du royaume, le Prisme culturel, Atchoum, Mordicus l’ont accueillie avec gentillesse. Mais en serait-il autant de la part d’une vedette où le sésame utilisée régionalement leur est inconnu? 

Débrouillarde comme pas une, la maman d’Élika a réussi à rejoindre le directeur de tournée d’Alex qui, malgré le très jeune âge de notre journaliste, a pris la demande avec sérieux et permis à une petite fille de 9 ans de vivre un moment inoubliable. 

Alex Nevski a touché le cœur de toute une famille.

Élika a préparé sa propre liste de questions. Ma seule intervention a été de les classer par thème. Ce qui a bien amusé Alex. 

C’est donc un numéro très spécial que cette première publication de 2017. La retranscription complète de l'entrevue a nécessité 8 pages. C’est ainsi que L’AMI du 20 janvier 2017 comptera exceptionnellement 12 pages.

Au nom du Journal L’AMI, je tiens à remercier toutes les personnes ayant permis à Élika de réaliser  cette entrevue.


Alex Nevski répond avec sérieux aux questions d'Élika Laforge 
©  Andrée-Anne Lachaine photographie

samedi 14 janvier 2017

JEAN-PAUL LAPOINTE : DÉJÀ 10 ANS, MAIS TOUJOURS PRÉSENT




La mémoire est l’antidote de la mort. Une personne continue de vivre tant qu’elle existe dans la pensée et dans le cœur de qui a pu l’aimer. Entre Jean-Paul et moi, c’est une amitié née dans les couleurs de sa palette. Palette lumineuse qui lui a valu bien des admirateurs. 

Il y a dix ans, le 14 janvier 2007, il franchissait la dernière marche. Son épouse Rina m’avait demandé d’écrire son avis de décès afin de dire autrement notre tristesse. J’écrivis alors : 

« Le peintre de la lumière a terminé la toile de sa vie. Désormais, il faudra lever les yeux vers le ciel pour le voir rivaliser avec les étoiles. À 6 h 00, le matin du 14 janvier 2007, le peintre Jean-Paul Lapointe est décédé au Centre de santé et de services sociaux de Chicoutimi, Pavillon Saint-Vallier, à l’âge de 71 ans.
 Né à Saint-Charles-de-Bourget, très tôt séduit par les couleurs, il a délaissé le milieu hospitalier et les longs trajets sur les routes du Québec pour planter son chevalet devant les plus beaux paysages. La magie de son pinceau n’aura pas seulement magnifié la lumière caractéristique de ses toiles car, très souvent, son art a été mis aux services de nombreuses causes caritatives. »


Photo Rocket Lavoie

En ce dixième anniversaire, permettez-moi de publier ici, ce reportage où mon ami Jean-Paul Lapointe a accepté d’ouvrir le jardin secret de sa douleur, mettant fin au silence insupportable qu’il s’imposait face à sa mort inéluctable et si proche. C’était en septembre 2006.  Cette entrevue demeure un des moments parmi les plus intenses et les plus émouvants de ma carrière. Ce que j’ignorais, c’est que dix ans plus tard, en remettant à jour ce texte, j’éprouverais une émotion aussi vive, la gorge nouée, comme si les mots de 2017 avaient le même écho puissant qu’en 2006 et 2007.  

Progrès-dimanche

Dimanche 17 septembre 2006

Après deux ans de lutte contre le cancer
L'ultime saison du peintre Jean-Paul Lapointe
 

Laforge, Christiane



Chicoutimi - Sur le chevalet, une toile en chantier... quelques maisons esquissées sous un ciel aux couleurs de nuit. Un bleu mauve, ensevelissant la lumière du jour, s'étire en larges traits d'une douceur si prenante que l'on dirait le bruit du silence.

- C'est tout ce qu'il me reste, déclare Jean-Paul Lapointe. Le silence.



Le cri capable d'arrêter la marche implacable du temps n'existe plus à la mort annoncée. Deux ans d'angoisse, de traitements douloureux, de patience, d'espoir. Deux ans d'une lutte acharnée contre le cancer. Il a perdu son combat. Le verdict médical est sans appel. Depuis le premier jour de septembre, le cœur de Jean-Paul sonne le glas. 


- Je ne verrai pas l'été 2007, confie-t-il. Je crois que je vais passer l'hiver, mais je n'irai pas plus loin.
 


L'état de choc



Alors que tout semble lui réussir, qu'il mène avec brio une carrière d'artiste de plus en plus internationale, que les amitiés, les honneurs et les projets lui sourient, Jean-Paul apprend que le cancer s'attaque à lui. 


Les statistiques pour ce type de cancer sont un an de survie.

- Sur le moment, je me suis senti en état de choc. Plus rien n'était pareil. Plus rien n'a jamais plus été pareil!
 


Pour ne pas donner prise à l'angoisse, il se réfugie dans la certitude qu'il peut combattre la maladie, la tenir en respect, obtenir un sursis. Il se soumet à tous les soins, radiologie, chimiothérapie, convaincu d'une rémission dont il saura profiter pour vivre encore plus intensément.



La fatigue, les effets secondaires des traitements, la perte de poids, rien ne lui fera admettre qu'il arrive au bout du voyage. Derrière le sourire et la détermination qu'il affiche, l'angoisse le ronge. Il s'isole à l'intérieur. Il ne parle pas de ce qu'il éprouve, ni de l'espoir, ni du doute, préférant donner le change. À tant vivre comme si tout allait bien, le bien triomphera peut-être, imagine-t-il.
 
- Au fond, confie Jean-Paul, il y a surtout la peur. On sait que le désir de vivre, lui, il est là, mais on n'a pas réussi à le faire mourir... pas réussi à le tuer, le mal.

La peinture aidait Jean-Paul à croire en l'impossible.




Le gouffre



Sporadiquement, la douleur revient sous une forme ou une autre. Fier d'aborder une troisième année, là où d'autres ne lui en donnaient qu'une, l'illusion était encore possible. Y croyait-il vraiment?
 

- J'y arrivais. La peinture m'y aidait.
 


Pour de nombreuses bonnes raisons, il y a deux semaines, la vérité lui a été dite, avec douceur, avec empathie, avec compréhension... ce qui n'enlève rien à sa cruauté.
- Je suis encore sous le choc.

 
Et tandis qu'il se tait, son regard plonge droit dans le regard de l'autre (le mien en l'occurrence), s'y accroche longuement comme s'il voulait montrer l'ampleur du gouffre qui l'aspire.
 


- J'aurais préféré ne pas le savoir, avoue-t-il. J'aurais voulu qu'on me laisse partir avant de vivre cela... Tu peux l'écrire. Je dis à tous que cela va, que c'est pas si pire. Je continue de peindre tous les jours, je vais encore faire quelques symposiums, L'Anse-Saint-Jean, Tadoussac, Baie Saint-Paul, la Rencontre des Arts à Saint-Jean de Richelieu et je participe à la Route des artistes de la Maestria. Ça m'aide à oublier. De brefs moments, cela me distrait. Mais les pensées reviennent; je pense qu'il va arriver un temps où je vais souffrir, que je vais avoir si mal qu'on va m'hospitaliser pour soulager mes souffrances. Et c'est tout ce que je voudrai alors, qu'on ne me laisse pas souffrir. Et je ne dis rien de tout cela. Je ne parle pas. C'est tout ce que j'ai maintenant, tout ce que j'ai... le silence.
 
 

Le temps de dire



Aujourd'hui, Jean-Paul Lapointe, artiste peintre reconnu, franchit ses dernières marches. Ce grand amoureux, dont la joie de vivre a jailli en lumière dans les milliers de paysages qu'il a peints au cours de ses 34 ans de carrière, vit l'ultime saison de son existence.

Photo Rocket Lavoie


Devant la mosaïque des photos souvenirs, images témoins d'heureux moments, fixées au mur de l'atelier, il se tait. Son passé danse sous le regard du visiteur, une sarabande joyeuse dans laquelle entrent des personnages connus, des amis, Tex Lecor, Vladimir Horick et Rina, sa femme, son amour.

- Tu sais ce qui fait le plus mal? C'est de penser à la peine qu'elle va avoir. Cela me terrifie de la laisser seule...

 Il sait de quoi il parle. Il a vécu un double deuil: sa petite fille de 7 ans et sa première épouse.


- De cela je ne parle pas. Mais je sais, je sais, fait-il, tout en levant la flûte du champagne versé pour trinquer à la vie. Je sais que l'enfer existe. L'enfer, c'est ça... C'est ce que je vis.
 

Et malgré lui, malgré tout le courage dont il fait preuve, la perspective de la mort domine. Obsédante, envahissante, anéantissant le moindre élan.

- Je n'ai plus de plaisir! Non, je ne connais plus le plaisir. La présence des amis, leur chaleur, être entouré, j'ai tout cela. Et ils ne doivent rien faire de plus, rien faire de moins…
 
Juste prendre le temps de dire « Je t'aime! »

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En complément à ce texte, plus personnelle, la lettre écrite à mon ami Jean-Paul Lapointe et publiée ICI.

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Progrès-dimanche

Dimanche 17 septembre 2006

Symposiums et Route de la Maestria

Fidèle au rendez-vous


Laforge, Christiane


Chicoutimi - En suivant la Route de La Maestria, laquelle depuis vendredi mène les pas des amateurs d'arts visuels dans le secret des ateliers des quinze artistes de cette association, on aboutit inévitablement sur la rue Comtois du secteur nord de Chicoutimi. La porte blanche s'ouvre sur le monde coloré du peintre Jean-Paul Lapointe. Quelques marches à descendre avant de découvrir, dans un ordre impeccable, les toiles les plus récentes de cet autodidacte qui a fait ses classes depuis longtemps.


Près du chevalet, des carnets de croquis révèlent quelques esquisses de paysages familiers. Les petits villages du fjord Saguenay, la région de Charlevoix, espaces, montagnes, forêts, routes de campagne et voies navigables, c'est tout un pays qui danse sous ses coups de crayon.


Le garçon de douze ans qui aimait flâner devant la vitrine d'une galerie d'art, rêvant de pouvoir un jour maîtriser les couleurs, a fait un long détour, via le milieu de la santé et la vente avant d'exposer ses premières toiles. C'était à l'Hôtel de Ville d'Arvida, sous les conseils et l'œil averti de Claire Frêve. Aujourd'hui, ses toiles se vendent dans plusieurs pays du monde, il a présidé tous les grands symposiums, son nom a été donné à des prix de reconnaissance, dont le Prix Jean-Paul Lapointe, remis à celui qui est considéré par ses pairs comme étant le plus rassembleur au Symposium de Danville à Victoriaville.
Exubérance et luminosité


Grand admirateur du Groupe des sept, l'artiste en devenir des années 1970 subit leur influence bénéfique que remarque Jacques de Roussan dans Jeux de lumière et de rêve, livre illustré, consacré à l'œuvre de Lapointe, publié en 1990. Dans la préface, Gilles Vigneault raconte l'impression ressentie lors de sa découverte des toiles de Jean-Paul Lapointe, exposées à la galerie Zanettin de Québec: « ... C'est frais, c'est neuf, et en même temps comme serein... C'est comme d'entendre jouer, par un violoneux raffiné, une vieille gigue que l'on connaissait par cœur et qu'on redécouvre d'une façon qui donne le goût de danser... »


D'exposition en exposition, le peintre affirme l'originalité de sa palette, fortement inspiré par tout ce qui le fait vibrer. Grand sportif, les toiles sont l'expression de sa vitalité et de ses multiples expériences dont la voile et le ski souvent intégrés dans les paysages des régions qu'il chérit : Charlevoix, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord. « Je réinvente les paysages. Ce que je vois, je le transforme. Près de la moitié de mes paysages sont imaginaires. »


Homme entier, grand pacifiste et rassembleur, tout ce qui gravite autour de lui prend source à ses propres passions. Président d'honneur de nombreux événements, il a assumé la direction de certains regroupements d'artistes. Son nom, associé à la plupart des symposiums tenus au Québec, l'est aussi à plusieurs Fondations caritatives (Rêve d'enfant, Maison Notre-Dame du Saguenay, Fondation de ma vie, Croix Rouge, Pali-Aide, Sclérose en plaque, leucan). Il a conçu et dirigé le Symposium international de peinture Challenge Saguenay et, participé à la fondation de La Maestria qu'il préside depuis l'an 2000. Cette association régionale multidisciplinaire, fondée en 1998, regroupe encore aujourd'hui quinze artistes professionnels: trois sculpteurs et douze peintres.

Sa carrière


Depuis 1973, Jean-Paul Lapointe a réalisé plus de 50 expositions en solo au Québec, en Ontario, en France, (Paris et Angoulême), en Suisse, en Belgique (Bruxelles) et au Mexique.


Membre de l'Institut des arts figuratifs, de nombreux prix et distinctions ont souligné la qualité de son travail.


Ses toiles ont illustré de nombreuses publications de prestige et figurent parmi des collections importantes dont celles de la compagnie Alcan, Bombardier, Lavallin, Loto Québec, Téléglobe Montréal, Musée du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Musée Maria-Chapdelaine à Péribonka, La Compagnie Enixum de Montréal.

Son nom figure dans le dictionnaire Larousse 2006, Drouot cotation des artistes modernes et contemporains.

Photo Rocket Lavoie

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jeudi 12 janvier 2017

DE PÈRE NOËL À CASSE-NOISETTE, L'AMI PRÔNE LA MAGIE

https://drive.google.com/file/d/0B7m_CGeg3I_-U25HRjY3WG9fSTg/view?usp=sharing 
L'ami Vol.2 No 5 publié le 31 décembre 2016 
maintenant disponible. Cliquez sur la page.


Avec un peu de retard, nous publions le dernier numéro du journal L'AMI qui célèbrera sa deuxième année de publication le 26 février prochain. L'enthousiasme d'une petite fille de 7 ans, lors du premier numéro ne s'est jamais démenti. Pour le prochain numéro, si tout se passe bien, Élika va frapper fort. Ce sera à découvrir bientôt.

Autre nouveauté, le journal L'AMI a maintenant sa page Facebook. Nous vous invitons à vous y abonner pour suivre le cheminement de cette jeune rédactrice en chef dont la persévérance nous réjouit.

Dans cette édition du 31 décembre, Élika défend la cause des petits-enfants qui, exprime-t-elle, ont besoin de magie.

L’AMI évolue

À la grande joie d’Élika, L’AMI a doublé de volume. C’est qu’elle tenait absolument a aborder deux sujets majeurs et temporels. Le spectacle Casse-Noisette qu’elle me réclamait depuis 2 ans. Et exprimer sa pensée concernant le Père Noël et tout ce qui s’y rattache. Bien sûr, Élika aime les cadeaux. En recevoir et en faire. Elle est une enfant qui a le sens de la fête. Oui, elle sait qu’il existe de la douleur, de la maladie, de la pauvreté, des enfants qui vivent dans des pays en guerre. Mais elle sait aussi que l’amour existe, l’entraide, le partage et le bonheur. Elle est la grande sœur d’une famille de 4 enfants. Et elle veille sur les plus jeunes afin qu’ils puissent, comme elle, apprendre que l’amour, le partage et le bonheur existent, ainsi que la magie de croire qu’il y a des fées, des lutins et un Père Noël, symboles d’un monde où on peut croire que la bonté et le désir de faire plaisir embellissent certains jours. Comme il lui était, à 9 ans, encore difficile d’écrire un exposé de ses pensées, nous avons opté pour une entrevue entre elle et moi. J’ai veillé à ce que mes questions ne soient pas tendancieuses.

Pour lire tout le contenu du journal, cliquez sur la page couverture de l'AMI.