samedi 29 septembre 2007

La beauté du monde



J’ai pris dans mes bras ma petite Élika, émue par cet abandon paisible dans son sommeil.

Je l’ai longuement regardée dormir.

Je voyais toute la beauté du monde.

D’instinct, j’ai féminisé les mots de cette berceuse que je chantais à mon fils Ariel:

Sous ses paupières palpite un rêve
Où elle chevauche un blanc coursier
Et au sourire qu’elle a aux lèvres
Je la devine avec les fées

Pendant que dort Élika contre moi, je porte l’avenir du monde.

samedi 22 septembre 2007

Déraisonnable Jean Tremblay

Estomaquée par le contenu du mémoire déposé par Jean Tremblay, maire de Saguenay, devant la Commission Bouchard-Taylor, du moins par les extraits que j’ai pu capter à la télévision, je ne parvenais pas à croire que tous les conseillers municipaux de cette ville moderne du XXIe siècle aient pu donner leur aval à un document concocté (pour le prix faramineux de 10 000 $, lit-on dans les journaux) avec si peu de rigueur.

À la demande du coprésident de la Commission, Jean Tremblay a prétendu parler au nom de tous. Ce qui est fermement démenti par plusieurs élus. Comment entériner un mémoire que l’on n’a pas lu ?

Je ne suis pas assujettie à la ville de Saguenay, son maire et ses conseillers, mais je suis tout de même membre de cette communauté saguenéenne dont les conseillers sont choisis par la majorité. Nos élus sont les porte-parole et non les maîtres penseurs des citoyens. C’est insultant de devenir, de facto, les rédacteurs d’un discours réactionnaire en plusieurs points majeurs, truffé d’énoncés contestables et non vérifiés. C’était déjà abusif de déposer un mémoire sans consulter les cosignataires présumés. Le mensonge ajouté est inqualifiable.

Je m’inquiète de la pertinence des décisions présentes et futures adoptées par ce Conseil municipal, sachant que, dans certains dossiers, l’entière population du Saguenay-Lac-Saint-Jean en subit les conséquences.

Au secours!

mardi 18 septembre 2007

Accommodements raisonnables

Je suis pour que s’accommodent raisonnablement tous les résidents du Canada, citoyens ou non, à notre société nord américaine du XXIe siècle. Qu’ils s’accommodent au principe fondamental reconnaissant l’égalité des droits entre hommes et femmes, ajustant leurs comportements visibles ou non à ce fait. Qu’ils s’accommodent à notre liberté de penser, de s’exprimer, de croire et de douter. Qu’ils s’accommodent à la reconnaissance de l’anglais et du français désignées langues officielles de ce pays. Qu’ils s’accommodent aux règles des associations et des entreprises, récréatives ou professionnelles auxquelles ils choisissent librement d’appartenir.

Depuis 50 ans, immigrante par la volonté de mes parents, j’ai été élevée selon le principe qu’il me revenait, à moi, de m’adapter à la société de mon pays d’accueil, de respecter cette population qui m’accordait le privilège de vivre auprès d’elle. Mes parents m’ont appris que j’avais des obligations à l’égard de mon nouveau pays, à commencer par le respect. Que cela signifiait qu’il me fallait m’adapter, m’intégrer et accommoder mon mode de vie de manière à ce qu’il ne heurte pas mais s’harmonise, ajoutant mon héritage culturel au leur et le leur au mien. Cela me permettrait avec dignité et raison de me dire un jour citoyenne canadienne.

Depuis 30 ans, immigrante par ma volonté de rester dans ce pays d’adoption, de le faire mien, d’en prendre la citoyenneté, épousant ainsi son identité et ses valeurs, je transmets à ma descendance la conscience de ses responsabilités à l’égard de leur patrie. Je demande à mon fils de protéger l’avenir de ma petite-fille, qu’elle puisse grandir dans un monde absolument libre, respectueux de la différence, ouvert à la diversité, mais refusant avec force l’obscurantisme religieux.

vendredi 14 septembre 2007

Greenpeace

Les bons mouvements sont-ils à l’abri de la perversion ? Je m’interroge troublée devant le pouvoir grandissant d’une faction comme Greenpeace. L’entreprise est devenue si colossalement riche qu’il lui faut sans cesse augmenter la force de ses coups d’éclats pour stimuler les donations. La tentation est grande de choisir ses cibles de manière à attirer l’attention des médias sans égard à la pertinence de la dénonciation. Et tant pis pour ses victimes.

Dans la foulée, en perdant sa crédibilité par des assertions infondées et une information biaisée, ce leader du mouvement écologique risque fort de nuire à ceux qui se soucient réellement d’éveiller les consciences à l’importance de préserver les beautés de notre planète. Prise en flagrant délit de rapport tronqué, incomplet, manifestement orienté de manière à manipuler l’opinion d’un public crédule, que ce soit dans une seule de ses causes, c’est l’ensemble de son action qui sera mis en doute. Dommage!

Les jeunes idéalistes que Greenpeace utilisent pour aller au front sauront-ils mesurer la portée de leurs gestes ? Savent-ils seulement quel maître ils servent ? Depuis leur guerre ouverte contre les chasseurs de phoques au mépris des faits réels, cette espèce en surpopulation contrairement à leurs prétentions, Greenpeace a perdu ma confiance... et mon adhésion. Mon regret, c’est de constater que je deviens plus méfiante et donc moins généreuse à l’égard d’autres mouvements dont la cause mériterait pourtant mon appui. Le mensonge est corrosif.

lundi 10 septembre 2007

Non à l'intolérable

Tolérante moi ? Pas du tout. Je ne peux tolérer l’intolérable. Et je suis outrée que les dirigeants de mon pays prétendent à la tolérance là où je vois de la lâcheté. Je suis révoltée que l’on se targue de défendre une démocratie, une liberté et une égalité des droits que l’on dénie aux femmes et aux enfants.

Le voile d’une «vertu politique» m’est tout autant odieux que celui dont on couvre les femmes...

On arme nos soldats pour se battre en Irak ou en Afghanistan. Tiens donc... pourquoi pas au Tibet, au Darfour, en Arménie, au Rwanda, en Bosnie ?

L’oppression a plusieurs visages... et plusieurs noms. Pouvoir économique ou pouvoir religieux, l’Histoire de tous les peuples nous a cruellement prouvé qu’il ne sont pas les fleurons de la démocratie.

Si nous croyons que liberté, égalité, démocratie sont le sens de nos valeurs, il est plus que temps d’apprendre à dire NON. Non à l’intolérable.

mardi 4 septembre 2007

Enfin!!!!!!!!!!!!!!













Élika est née.

Maintenant Ariel sait.



La coquine a démontré son importance en mettant notre patience à l’épreuve pendant une semaine. Et, cette nuit, elle a donné à son papa sa première nuit blanche parentale...


... et, je l’avoue, par ricochet, ma première insomnie grand’maternelle.

Le suspense nous a tenus en haleine toute la journée, le cœur battant la chamade à chaque sonnerie du téléphone jusqu’à cet instant... 20h26

Enfin!!!!!!!!

À 19h29, à l’hôpital de Chicoutimi, ce 4 septembre 2007, Élika s’est emparée de ses droits de citoyenne du Saguenay-Lac-Saint-Jean, riche de la mémoire génétique d’un sang belgo-français-américano-québécois.

Joie!!!

Il y a des moments si merveilleux!

samedi 1 septembre 2007

Il Tempo

J’aime être séduite. Conquise par la quête du beau qui anime tant d’artistes. Depuis trente ans que je les traque, chasseresse sans cesse à l’affût de l’exception... quelle joie d’être la proie d’une voix connue que j’ai pourtant l’impression d’entendre pour la première fois.

Cela m’est arrivé cette semaine, alors que Joselito Michaud me faisait parvenir le disque simple de Michaël Girard, chanteur du Saguenay que je suis à la trace depuis une décennie. «Danza Danza», premier extrait de l’album automnal «Il Tempo» qui sortira sous étiquette Minh Thao le 16 octobre prochain, m’a ravie.

Agréablement surprise à la premier écoute, j’ai été émue par sa voix et enchantée par la musique de Claudio Samfilippo. Pour les paroles, je nous souhaite, dans le livret qui accompagnera l’album, une traduction en français de tous les textes puisqu’il s’agit de chansons inédites, écrites en différentes langues, créées pour Michaël.

Une belle mise en oreille que ce premier extrait. Une seule chanson ne suffit pas pour avoir une idée de l'album. Pourtant, je soupçonne que nous allons découvrir la voix de Michaël Girard telle qu'on ne la jamais entendue. Et je me réjouis à la seule pensée que son talent a trouvé une direction artistique qui ait une âme.