lundi 24 août 2015

L'AMI EN MODE VACANCES, MAIS TOUJOURS ACTIF

Cliquer ICI pour accéder à la version PDF de L'AMI



L’Ami a la flemme


Élika avait plein d’idées pour le numéro 7. Elle avait surtout hâte de livrer le résultat de son dernier sondage. Elle adore faire des sondages. Cela vient d’une excursion de ski avec son Papili. Sur la route du Valinouët, une dame arrêtait les passants pour poser des questions. Intriguée, Élika a voulu savoir ce que c’était, pourquoi, pour qui, comment? Dès le lendemain, elle soumettait toutes les personnes de son entourage à un questionnaire sur les friandises. Depuis, c’est son plaisir et, si elle pouvait, L’AMI deviendrait un journal de sondages. Il faut dire que cela est plus facile que d’écrire un reportage. Et, avouons-le, en cette fin des grandes vacances, notre jeune journaliste a la flemme.

Se mettre au travail a demandé un peu de patience, mais elle ne s'est pas dérobée.
Quoique, une fois la chronique consacrée au sondage sur les animaux terminée, j’ai perdu son attention.

- Et le texte sur l’ami du jour? ai-je demandé.
- Isyëv.
- Oui, mais tu dois écrire le texte.
- Je ne sais pas quoi dire.
- Tu dis pourquoi tu l’as choisie comme amie du jour.
- Parce que c’est ma petite sœur.

La mascotte Doumou dans les bras, Élika tente d'échapper à la torture. Elle aimerait mieux aller jouer que d'écrire. Même si, la moindre allusion à l'idée d'abandonner le journal, lui semble inconcevable.

- Je l’écrirai demain, fait-elle sans trop de conviction.
- Comme tu veux. Et la pensée du jour?
- C’est ton tour, rétorque-t-elle.
- Non, c’est TA pensée du jour.

Après les yeux au ciel, quelques pirouettes et pas de danse, une tentative des yeux doux, elle lance :
- J’ai trouvé. Ce que tu as dit tantôt sur le bonheur.


Bon, me dis-je, au moins elle écoute.

- Oui, c’est bon.
 La pensée une fois en place, je poursuis sans pitié :

- Et ton texte sur tes vacances?
- T’es pas sérieuse?  fait-elle catastrophée.
- Bon, j’ai compris. Ce sera pour demain.

Difficile de ne pas rire à l'intérieur. 





On est « demain » quand j'écris ma chronique. Je l’attends.

Elle a tenu parole. J'ai accepté un compromis. Elle n'a pas dû écrit de texte sur papier, mais me dicter ce qu'elle voulait écrire. Au final, concernant le texte sur l'Amie du jour, j'ai trouvé que sa conclusion était formidable : « Je l'aime parce que je l'aime ».



Lancement de l'AMI No 7
Dimanche 23 août 
au refuge des Laforge
Saint-Rose-du-Nord

Élika, fière de son journal, Mamieke fière de sa petite-fille et la mascotte Doumou.
© Photo Andrée-Anne Lachaine