mardi 10 juin 2014

Nous avons tous un Jonathan à pleurer


Dans les journaux on appelle cela un fait divers. Un accident de la route. Un mort. Quelques secondes de lecture. Un temps bref d'empathie. Parfois un commentaire. Et on passe à autre chose.

Dans les journaux, cela semblait un fait divers. Mais dans nos cœurs on a ressenti comme un grand froid d'hiver. Parce la personne morte dans un accident de la route n'était plus un quidam. Il a pour nom Jonathan. Il est aimé par des gens que j'aime, ces gens de la famille du cœur que sont, à mes yeux, les familles reconstituées. Et leurs larmes deviennent les miennes.

Hier, au salon funéraire, parmi sa famille et ses amis, et, donc ma famille et mes amis, je regardais la dépouille de Jonathan. Ce quidam de la route pour les lecteurs des journaux est le fils, le frère, l'ami et le jeune amoureux plein de projets. 

Dans chaque fait divers, je prends conscience que tous, nous aurons un Jonathan à pleurer.


Aucun commentaire:

Publier un commentaire