dimanche 17 juin 2007

Fête des pères

Cher papa,

Tu n’es plus là pour entendre tes trois fils et ta fille te dire combien tu es important. Père longtemps absent, le temps de notre enfance... la guerre, l’exil..., mais père devenu si présent à tous nos S.O.S. d’enfants devenus grands. Tu aimais toutes les fêtes et celle des pères ne faisait pas exception. Tu attendais, fébrile, que sonne le téléphone, te demandant qui serait le premier. Et bien que tu m’interdises de te faire un cadeau, tu tentais de deviner la surprise qu’immanquablement je te réservais.

Cela me manque papa. J’aimais te gâter. Tu savais recevoir et c’était une joie de voir s’allumer ton regard, comme si c’était possible de l’allumer plus encore, toi si curieux de tout. Aujourd’hui plus qu’hier tu es terriblement absent. C’est dur d’affronter le «plus jamais». Dur d’apprivoiser l’idée que nous sommes désormais orphelins.

Je m’inscris en faux contre ceux qui esquivent la fête des pères, prétextant que cette fête est histoire commerciale. Elle ne l’est que si on la rend telle. Elle est jour de reconnaissance et de tendresse si c’est ainsi qu’on la vit. Les jours ont la valeur qui leur est donnée.

Je ne voulais pas manquer ce rendez-vous avec toi papa, même si je dois pour cela lancer mes mots sur l’océan internet, comme on lance une bouteille à la mer. Il y a bien un père quelque part qui s’en emparera et fera sien l’amour d’une fille pour son père.

Je t’aime papa,

Katiou

Aucun commentaire:

Publier un commentaire