«2009. Ah! Une année toute neuve où tout n’est encore qu’une promesse!», écrivais-je dans mon Art Édito publié dans le Progrès-Dimanche du 11 janvier 09.
Une année qu’une crise économique mondiale transforme en défi.
Les pessimistes prévoient une réduction des subventions publiques et privées. Quoique, près de 2,7 milliards de nos impôts vont aller dans les goussets de l’industrie automobile américaine. J’aurais préféré le fromage… et plus encore le ramage de nos auteurs, de nos chanteurs, de nos comédiens. Il faut que la roue tourne dans ce pays où l’on retiendra désormais au bercail les pas de danse et les musiques qui, avant l’automne 2008, franchissaient avec honneur les océans.
Les cyniques voient une belle occasion de justifier de nouvelles coupures au nom de l’austérité imposée. Il y a de la grogne dans l’humeur d’un public qui remet sérieusement en question les choix et plus encore le coût de certaines œuvres soumises à leur regard perplexe.
Les sceptiques doutent de la portée d’une voix, celle des élus et celles des artistes qui semblent se complaire dans le silence malgré le maintien des coupures de 46 millions après les avoir dénoncées si passionnément avant les dernières élections fédérales.
Les ironiques, fidèles spectateurs de la grande scène publique, nous diront qu’avec 18 sénateurs de plus et une croissance exponentielle du nombre des ministres, il faut y voir un exemple de la nouvelle politique de création d’emplois au service de la comédie humaine.
Toute nouvelle année devient la somme de ce qui a précédé. Certains affrontent la fin d’un rêve cherchant le secret du phœnix, d’autres poursuivent un combat créatif malgré les doutes récurrents, parce que créer est LA raison d’être.
L’ombre de janvier plane sur les fondateurs de Québec Issime. La fougue créatrice qui ne s’est jamais démentie parmi les membres de ces familles d’artistes vient de frapper un mur.
L’image est directe, car il s’agit bien de briques contre lesquelles se cassent des ambitions. Icare n’est pas le seul dont l’orgueil a fondu au soleil. Furent-ils trop audacieux?
À Chicoutimi, malgré les protestations du milieu, plusieurs bâtiments, joyaux de notre patrimoine architecturale, ont été sacrifiés sans égard à leur valeur historique : la maison du Dr Angers en 1978, la gare de Chicoutimi dont la restauration ratée aura été pire que le pic du démolisseurs, la maison J.-A. Truchon en 1989, le théâtre Capitole de la rue Racine en 1991, la maison Lévesque en 2007. Ouf! On a sauvé la Pulperie… de justesse.
Le Théâtre Palace Arvida figurerait sans doute dans cette funèbre énumération s’il n’y avait eu la témérité de la famille Doré? Irréaliste défi?
Et si le tort était de les avoir laissés seuls à oser croire que l’on devait sauver le Palace?
L’achat et la rénovation de la bâtisse ont pesé lourd sur les épaules de Logistik 22 qui se voulait, avant tout, une maison de productions, de création et de diffusion de spectacles.
L’éveil public et le soutien politique sont-ils venus trop tard pour assurer l’avenir de ce qui s’est révélé une école et un tremplin pour de nombreux artistes rayonnant aujourd’hui hors de la région ? Plusieurs musiciens au Cirque du soleil, plusieurs chanteurs sur les scènes du Québec nous le disent.
«Mais où trouver l’argent?» se défendent les protecteurs (?) des fonds publics? Peut-être au même endroit que les 8 M$ dépensés pour la restauration du Palais des sports de Jonquière en 2005, ou les 2,2 M$ pour le centre multi sports du parc St-Jacques, ou encore le million additionnel annoncé en 2007, de nouveau pour le Palais des sports, fonds provenant des surplus d’Hydro-Jonquière.
Lourdes, très lourdes sont les briques!
***
Le 14 novembre 2007, en conférence de presse, il était question de la formation d’un comité de concertation composé de représentants de la Ville et du gouvernement du Québec, avec la collaboration d’Emploi Québec, promotion Saguenay, du ministère du Développement économique, Innovation et Exportation (MDEIE) et du Conseil local de développement (CLD) de Saguenay. Plusieurs mesures étaient envisagées pour un redressement de la situation financière de Logistik22 afin d’assurer son existence au sein de la communauté régionale incluant la sauvegarde du Palace Arvida. Pourtant, quatorze mois plus tard, le syndic Fabien Tremblay obtient du tribunal le mandat de vendre le Théâtre Palace Arvida pour défaut de paiement. Qu’est-ce qui n’a pas été fait ?
Une année qu’une crise économique mondiale transforme en défi.
Les pessimistes prévoient une réduction des subventions publiques et privées. Quoique, près de 2,7 milliards de nos impôts vont aller dans les goussets de l’industrie automobile américaine. J’aurais préféré le fromage… et plus encore le ramage de nos auteurs, de nos chanteurs, de nos comédiens. Il faut que la roue tourne dans ce pays où l’on retiendra désormais au bercail les pas de danse et les musiques qui, avant l’automne 2008, franchissaient avec honneur les océans.
Les cyniques voient une belle occasion de justifier de nouvelles coupures au nom de l’austérité imposée. Il y a de la grogne dans l’humeur d’un public qui remet sérieusement en question les choix et plus encore le coût de certaines œuvres soumises à leur regard perplexe.
Les sceptiques doutent de la portée d’une voix, celle des élus et celles des artistes qui semblent se complaire dans le silence malgré le maintien des coupures de 46 millions après les avoir dénoncées si passionnément avant les dernières élections fédérales.
Les ironiques, fidèles spectateurs de la grande scène publique, nous diront qu’avec 18 sénateurs de plus et une croissance exponentielle du nombre des ministres, il faut y voir un exemple de la nouvelle politique de création d’emplois au service de la comédie humaine.
Toute nouvelle année devient la somme de ce qui a précédé. Certains affrontent la fin d’un rêve cherchant le secret du phœnix, d’autres poursuivent un combat créatif malgré les doutes récurrents, parce que créer est LA raison d’être.
Le poids des briques
L’ombre de janvier plane sur les fondateurs de Québec Issime. La fougue créatrice qui ne s’est jamais démentie parmi les membres de ces familles d’artistes vient de frapper un mur.
L’image est directe, car il s’agit bien de briques contre lesquelles se cassent des ambitions. Icare n’est pas le seul dont l’orgueil a fondu au soleil. Furent-ils trop audacieux?
À Chicoutimi, malgré les protestations du milieu, plusieurs bâtiments, joyaux de notre patrimoine architecturale, ont été sacrifiés sans égard à leur valeur historique : la maison du Dr Angers en 1978, la gare de Chicoutimi dont la restauration ratée aura été pire que le pic du démolisseurs, la maison J.-A. Truchon en 1989, le théâtre Capitole de la rue Racine en 1991, la maison Lévesque en 2007. Ouf! On a sauvé la Pulperie… de justesse.
Le Théâtre Palace Arvida figurerait sans doute dans cette funèbre énumération s’il n’y avait eu la témérité de la famille Doré? Irréaliste défi?
Et si le tort était de les avoir laissés seuls à oser croire que l’on devait sauver le Palace?
L’achat et la rénovation de la bâtisse ont pesé lourd sur les épaules de Logistik 22 qui se voulait, avant tout, une maison de productions, de création et de diffusion de spectacles.
L’éveil public et le soutien politique sont-ils venus trop tard pour assurer l’avenir de ce qui s’est révélé une école et un tremplin pour de nombreux artistes rayonnant aujourd’hui hors de la région ? Plusieurs musiciens au Cirque du soleil, plusieurs chanteurs sur les scènes du Québec nous le disent.
«Mais où trouver l’argent?» se défendent les protecteurs (?) des fonds publics? Peut-être au même endroit que les 8 M$ dépensés pour la restauration du Palais des sports de Jonquière en 2005, ou les 2,2 M$ pour le centre multi sports du parc St-Jacques, ou encore le million additionnel annoncé en 2007, de nouveau pour le Palais des sports, fonds provenant des surplus d’Hydro-Jonquière.
Lourdes, très lourdes sont les briques!
***
Le 14 novembre 2007, en conférence de presse, il était question de la formation d’un comité de concertation composé de représentants de la Ville et du gouvernement du Québec, avec la collaboration d’Emploi Québec, promotion Saguenay, du ministère du Développement économique, Innovation et Exportation (MDEIE) et du Conseil local de développement (CLD) de Saguenay. Plusieurs mesures étaient envisagées pour un redressement de la situation financière de Logistik22 afin d’assurer son existence au sein de la communauté régionale incluant la sauvegarde du Palace Arvida. Pourtant, quatorze mois plus tard, le syndic Fabien Tremblay obtient du tribunal le mandat de vendre le Théâtre Palace Arvida pour défaut de paiement. Qu’est-ce qui n’a pas été fait ?
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