Je suis pour que s’accommodent raisonnablement tous les résidents du Canada, citoyens ou non, à notre société nord américaine du XXIe siècle. Qu’ils s’accommodent au principe fondamental reconnaissant l’égalité des droits entre hommes et femmes, ajustant leurs comportements visibles ou non à ce fait. Qu’ils s’accommodent à notre liberté de penser, de s’exprimer, de croire et de douter. Qu’ils s’accommodent à la reconnaissance de l’anglais et du français désignées langues officielles de ce pays. Qu’ils s’accommodent aux règles des associations et des entreprises, récréatives ou professionnelles auxquelles ils choisissent librement d’appartenir.
Depuis 50 ans, immigrante par la volonté de mes parents, j’ai été élevée selon le principe qu’il me revenait, à moi, de m’adapter à la société de mon pays d’accueil, de respecter cette population qui m’accordait le privilège de vivre auprès d’elle. Mes parents m’ont appris que j’avais des obligations à l’égard de mon nouveau pays, à commencer par le respect. Que cela signifiait qu’il me fallait m’adapter, m’intégrer et accommoder mon mode de vie de manière à ce qu’il ne heurte pas mais s’harmonise, ajoutant mon héritage culturel au leur et le leur au mien. Cela me permettrait avec dignité et raison de me dire un jour citoyenne canadienne.
Depuis 30 ans, immigrante par ma volonté de rester dans ce pays d’adoption, de le faire mien, d’en prendre la citoyenneté, épousant ainsi son identité et ses valeurs, je transmets à ma descendance la conscience de ses responsabilités à l’égard de leur patrie. Je demande à mon fils de protéger l’avenir de ma petite-fille, qu’elle puisse grandir dans un monde absolument libre, respectueux de la différence, ouvert à la diversité, mais refusant avec force l’obscurantisme religieux.
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