Marche au crépuscule - Gatien Moisan 2008
Photo invitation rétrospective au CNE de Jonquière
Que de silence sur la rétrospective de Gatien Moisan qui se tient au Centre national d’exposition de Jonquière. Quarante-huit ans de carrière de cet artiste intemporel passeront-ils inaperçus? Pas assez «pop» pour la Une des médias de la région?
Voilà pourtant une exposition remarquable en tout point. D’une modernité à faire pâlir bien des métropoles tant la démarche de ce peintre est d’une richesse dont la principale qualité est sa constance dans la quête de la perfection.
Lorsque l’on pénètre dans la salle d’exposition dédiée à son œuvre, le regard est happé par ses œuvres les plus récentes. Toiles qui ont été exposées au Toqué rouge et dont je parle ici.
Les plus achevées? Non, car de tout temps Gatien Moisan n’a cessé de traquer le visible dans sa plénitude, avec les outils de l’époque. En cela, il devient un des plus futuristes de nos artistes. Visionnaire qui dépasse le présent et pour cela peut-être considéré, à tort, inaccessible.
La rétrospective chemine de son art actuel à celui de ses débuts. Pourquoi chercher d’autres mots que ceux de la commissaire à l’exposition, Denise Pelletier, qui écrit dans le dépliant de l’exposition, hélas privée d’un catalogue qui aurait pourtant été essentiel autant que justifié, laquelle écrit : «Aujourd’hui il arrive à un résultat fascinant, comme en témoignent ses toiles, où sont combinées, juxtaposées, superposées et entrelacées les images, les photographies, les formes et les couleurs. Il aborde l’infographie comme il le fait pour les autres médiums : par réflexion, exploration, calcul, minutie, recommencement.»
En pénétrant dans le temps de ces quatre décennies, le visiteur constate la logique et la rigueur de la démarche de Moisan. Sur ses toiles, on voit la grandeur humaine confrontée à l’espace. Et s’il utilise son propre corps nu pour en exprimer la forme et le sens, s’il s’empare de ce qui l’entoure – entre autres sa fille enfant, les rochers de Sainte-Rose-du-Nord – c’est que l’objet est le tremplin d’une réflexion picturale qui nous entraîne aux confins d’une vision. En cela, Gatien Moisan est l’artiste dans ce qu’il a de plus noble et de plus absolu.
Je ne répèterai pas ce que j’ai dit plus tôt sur ce blogue (ici), sinon qu’il serait temps de poser un regard sur l’art quand il est pratiqué avec superbe.
Souhaitons que le Centre national d’exposition de Jonquière consacre un espace de son site Internet à l’œuvre de Gatien Moisan et y publie l’intégrale du très beau texte de sa commissaire afin, non seulement qu’il subsiste des traces de cet important travail réalisé pour la rétrospective, mais aussi pour inviter les internautes du monde à découvrir la qualité de nos artistes. Il est plus que temps d’inscrire ce que nous sommes sur la grande Toile du XXIe siècle.
L’exposition rétrospective des œuvres de Gatien Moisan est à voir au Centre national d’exposition de Jonquière jusqu’au 20 septembre.
L’œuvre de toute une vie et pourtant c’est gratuit!
Photo invitation rétrospective au CNE de Jonquière
Que de silence sur la rétrospective de Gatien Moisan qui se tient au Centre national d’exposition de Jonquière. Quarante-huit ans de carrière de cet artiste intemporel passeront-ils inaperçus? Pas assez «pop» pour la Une des médias de la région?
Voilà pourtant une exposition remarquable en tout point. D’une modernité à faire pâlir bien des métropoles tant la démarche de ce peintre est d’une richesse dont la principale qualité est sa constance dans la quête de la perfection.
Lorsque l’on pénètre dans la salle d’exposition dédiée à son œuvre, le regard est happé par ses œuvres les plus récentes. Toiles qui ont été exposées au Toqué rouge et dont je parle ici.
Les plus achevées? Non, car de tout temps Gatien Moisan n’a cessé de traquer le visible dans sa plénitude, avec les outils de l’époque. En cela, il devient un des plus futuristes de nos artistes. Visionnaire qui dépasse le présent et pour cela peut-être considéré, à tort, inaccessible.
La rétrospective chemine de son art actuel à celui de ses débuts. Pourquoi chercher d’autres mots que ceux de la commissaire à l’exposition, Denise Pelletier, qui écrit dans le dépliant de l’exposition, hélas privée d’un catalogue qui aurait pourtant été essentiel autant que justifié, laquelle écrit : «Aujourd’hui il arrive à un résultat fascinant, comme en témoignent ses toiles, où sont combinées, juxtaposées, superposées et entrelacées les images, les photographies, les formes et les couleurs. Il aborde l’infographie comme il le fait pour les autres médiums : par réflexion, exploration, calcul, minutie, recommencement.»
En pénétrant dans le temps de ces quatre décennies, le visiteur constate la logique et la rigueur de la démarche de Moisan. Sur ses toiles, on voit la grandeur humaine confrontée à l’espace. Et s’il utilise son propre corps nu pour en exprimer la forme et le sens, s’il s’empare de ce qui l’entoure – entre autres sa fille enfant, les rochers de Sainte-Rose-du-Nord – c’est que l’objet est le tremplin d’une réflexion picturale qui nous entraîne aux confins d’une vision. En cela, Gatien Moisan est l’artiste dans ce qu’il a de plus noble et de plus absolu.
Je ne répèterai pas ce que j’ai dit plus tôt sur ce blogue (ici), sinon qu’il serait temps de poser un regard sur l’art quand il est pratiqué avec superbe.
Souhaitons que le Centre national d’exposition de Jonquière consacre un espace de son site Internet à l’œuvre de Gatien Moisan et y publie l’intégrale du très beau texte de sa commissaire afin, non seulement qu’il subsiste des traces de cet important travail réalisé pour la rétrospective, mais aussi pour inviter les internautes du monde à découvrir la qualité de nos artistes. Il est plus que temps d’inscrire ce que nous sommes sur la grande Toile du XXIe siècle.
L’exposition rétrospective des œuvres de Gatien Moisan est à voir au Centre national d’exposition de Jonquière jusqu’au 20 septembre.
L’œuvre de toute une vie et pourtant c’est gratuit!
« Le silence est la plus grande persécution.»
RépondreEffacer(Blaise Pascal 1623-1662)